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Comment décider d’une opération ?

Photo du rédacteur: uterusrevolteuterusrevolte

​En tant qu’endogirl, notre souffrance est bien souvent quotidienne. Parfois, malgré tous nos efforts, les traitements hormonaux et autres méthodes sont un échec. Il arrive alors le moment, où, en tant que patiente, la question de la chirurgie vient sur la table. C’est une décision qui n’est pas à prendre à la légère et qui peut s’avérer être compliquée. Aujourd’hui je vais donc vous partager ce qui m’avait aidée à prendre cette décision pour mes deux opérations.

​Tout d’abord, cela va sembler logique pour la plupart d’entre vous, mais il faut que votre chirurgien soit favorable à une potentielle opération ! C’est la condition sinequanone. Lui seul peut juger si c’est une option envisageable pour votre cas. Il faut donc trouver le bon chirurgien, en qui vous aurez confiance et qui aura l’expérience nécessaire pour réaliser une chirurgie aussi complexe. Également, faites très attentions aux chirurgiens qui ont tendance à avoir le « bistouri entre les dents », comme le dit mon gynécologue. Un spécialiste qui va vous proposer une chirurgie dès le premier rendez-vous, voir même de vous faire une ablation complète de l’utérus, c’est rarement une bonne idée. Les opérations sont un acte lourd pour notre corps, avec un ensemble de complications possibles, ce n’est pas à prendre à légère ! Pour la petite histoire, lors de mon diagnostic à 14 ans, j’avais rencontré un premier chirurgien qui voulait m’ouvrir dans la semaine suivante et me retirer au passage l’utérus et les ovaires. Comment vous dire que je suis partie en courant chercher un deuxième avis !

​En mon sens, on peut commencer à évoquer une possible intervention lorsqu’on a trouvé LE gynécologue, bien spécialisée, sérieux, à l’écoute pour notre endométriose. Après avoir trouvé la perle rare, la réflexion se poursuit. Pour ma part, avec mon spécialiste, nous avions réfléchit pendant un an avant de vraiment passer le cap de l’opération. Sur le moment, c’était long et très douloureux d’être dans une telle attente. Mais avec le recul c’était plus que nécessaire ! Durant cette année, nous avons donc essayé tout ce qui était possible et imaginable. Nous avons changé plusieurs fois de pilule en continu, j’ai essayé le régime anti-inflammatoire, l’ostéopathie et l’acupuncture. Au bout de ces années, face à l’échec de ces méthodes et mes douleurs qui s’empiraient de jour en jour, nous avons donc pris la décision d’opérer. Alors, certes peut être qui si j’avais été opérée plus tôt, j’aurais été soulagée plus rapidement. Mais avec le recul il me paraît primordial d’essayer tout ce qui est possible avant de tenter une opération. Il faut s’assurer que rien ne marche, rien ne vous soulage. Car il serait dommage de faire subir cela à votre corps, de prendre autant de risque, si au final une solution plus ou moins naturelle aurait pu fonctionner.

​Une fois que nous avons trouvé le bon chirurgien et testé tous les moyens pour stabiliser l’endométriose sans succès, il faut aussi penser à évaluer les risques que comporte l’opération. Car oui, toutes chirurgie comporte des risques et ils seront variables suivant vos atteintes et la technique opératoire. Pour cette phase, l’écoute et la compréhension de votre gynécologue sera indispensable. Il faudra parler avec lui, peser les pours et les contres afin de vous assurer que les bénéfices espérés après cette intervention seront supérieurs aux potentiels risques. Il faut vous assurer que l’opération va bien vous soulager et ne pas créer davantage de dégâts. Également, il faut penser à demander à votre chirurgien son estimation de « repos » de l’endométriose. Car s’il pense qu’une récidive dans les quelques mois suivant est quasi sure, là encore une fois l’intervention n’est peut-être pas la meilleure des solutions. Pour ma part, j’étais tellement douloureuse (environ 3 semaines par mois au lit) et j’avais pas mal d’atteintes, que malgré les risques cela pouvait être difficilement pire. Mais il est vrai que c’est une décision très importante à prendre et qui peut demander un peu de temps pour réfléchir.

​Finalement, le désir de grossesse et de préservation de la fertilité sont très importants et à prendre en compte. Je ne m’étale pas trop dessus, car je n’ai pas été concernée, n’ayant que 17 ans. Mais cela reste toutefois primordial comme critère. Il faut assurer que cela ne va pas altérer l’un ou l’autre et qu’au contraire cela vous aidera dans votre désir de grossesse.

​Je suis consciente que dans cet article je peux paraître un peu plus moralisatrice qu’à mon habitude. Loin de moi cette envie. Je n’essaye en aucun de vous dissuader de vous faire opérer. Moi la première, j’ai subi deux opérations et je ne regrette rien car j’ai pu récupérer ma vie ! Mais autour de moi, j’ai vu trop de femmes qui n’étaient pas au courant de tous ces paramètres et pour certaines l’opération aurait pu être éviter. Nous sommes selon moi dans une nouvelle aire de traitement de l’endométriose et il faut garder en tête que la chirurgie n’est plus l’unique solution pour vous diagnostiquer et vous soigner. J’espère vous avoir un peu plus éclairée sur le sujet et que cet article pourra vous aider à prendre cette décision si vous en ressentez le besoin !

Love, Vic






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